L'école, avec ses règles rigides, n'était pas pour moi. Les beaux-arts ou les écoles d'art prestigieuses n'ont jamais été mon chemin, malheureusement. Mais comment ai-je appris à peindre? Depuis mon plus jeune âge, ma chère grand-mère était peintre, et un sourire se dessine inévitablement sur mes lèvres chaque fois que je pense à son atelier.

C'était dans cet espace, où les murs sont drapés de toiles et de vives couleurs qui racontent des histoires de pinceaux et de passion, que j'ai commencé à peindre. Paysages, portraits, tout y est passé : peinture à l'huile, esquisses... Puis un jour, ma grand-mère nous a quittés, emportée par la maladie. C'est là que j'ai décidé que la vie, si souvent cruelle comme le reflètent les atrocités annoncées à la télévision, devait être contrebalancée par la création d'un monde féérique. Celui de l'enfance, où l'imagination forgeait des univers qui nous faisaient rêver, qui nous transportaient.

J'ai alors laissé de côté les contraintes de perspective et les règles strictes de la peinture pour accueillir le monde de l'Albatros, où seuls les rêves comptent. Créer des histoires, voilà un métier magnifique.